Did you ever notice that Little Red Riding Hood is a story in which you talk about eating all the time?
This aspect of the tale seemed to be of interest to João Paulo Seara Cardoso, who presents us a tasteful performance of (perishable) object theatre.
Everything starts peacefully on top of the plastic towel of a kitchen table, a little before dinner time, until… the vegetables layed out on the table turn into a forest.
From then on, the universe wavers, space falters, time changes and we powerlessly watch the culinary metamorphosis of this tale in a sequence of dramatic gestures and images. In the narrow space of his kitchen, the character, a pale, shy bureaucrat, gets carried away by a tasteful delirium of surrealist inventions.
This is a hilarious performance, ephemeral as a good meal, but we will remember it for a very long time.
Com il portoghese Cardoso il via al teatro d’oggetto
… Una versione gastronomico-sadica di “Le petit chaperon rouge”. Avete mai notato che Cappuccetto Rosso è una storia in cui si parla soprattutto di mangiare?
Tutto inizia tranquillamente sulla tela cerata di un tavolo di cicina un po’ prima dell’ora di cena, fino al momento in cui l’insalata sparsa sul tavolo diventa una foresta. Da quel punto in poi l’universo si capovolge e si assiste impotente alla “metamorfosi del pollo”.
È uno spettacolo esilarante, effimero come un buon pranzo, ma del quale non ci si dimenticherà per lungo tempo. Cardoso, marionnetista, scrittore, regista portoghese, dimostra una grande capacità di intrattenimento e una pungente vena comico-surreale.
in “L’Eco di Bergamo”, 1991
Si ride com João Paulo Cardoso
Cibi animati
… A calcare la scena sara questa volta il portughese João Paulo Cardoso, geniale ideatore e interprete di “Entre a vida e a morte”, spettacolo brillante che offre una surreale visione di pietanze e stoviglie in libero movimento sulla tela cerata di un tavolo da cucina. Focalizzando il proprio interesse sulle tematiche e sulle situazioni “magerecce” che ricorrono nella favola di Cappuccetto Rosso, Cardoso da vita, infatti, ad un esilarante spettacolo in cui il cibo si trasforma continuamente – l’insalata diventa una foresta e il pollo subisce uma buffa quanto paradossale metamorfosi – movimentando la scena com ironici e parodistici richiami al mondo delle fiabe. Spettacolo leggero, dunque, non privo però di soluzioni brillanti e originali legate all’obiettivo principale di stimolare l’intorpidita immaginazione del pubblico adulto.
Roberta Brunazzi
in “La Gazzetta di Ravenna”, 1991
Et le poulet brûlait…
Epoustouflant spectacle des “Marionetas de Porto”
Au Théâtre abc, samedi soir, le Teatro de Marionetas do Porto présentait un Petit Chaperon Rouge à forte tonalité culinaire. Option pertinente dans cette histoire de loup dévoreur de petite fille et de mère-grand. Mais João Paulo Cardoso n’est pas resté a ce parallèle primaire. D’entrée de scène, on ne savait trop où allait nous emmener son lourd cabas de legumes et autres saucisse et poulet.
Le décor mis en place avec une certaine théâtralité comique, les salads sont devenus forêt, le persil bouquet de fleurs, le poulet identifié au loup, la carotte faisait office de chaperon rouge, etc. Le débitage pouvait commencer. Une drôle d’ivresse de gestes et d’images a saisi le cuisinier parti pour un dérapage étourdissant. Cette folie-bouffe s’est organisée en support de l’histoire du petit chaperon rouge avec des inventions hilariantes et un sens virant au surréalisme.
La cuisine de ce théâtre d’objects est devenu du grand art, inédit et surprenant dans l’imagerie dévelopée. Le dérapage attaque le comédien lui-même terminant son epopée gastronomique en caleçon et le regard hagard, dégustant le chaperon rescapé en rondelles alors que le loup-poulet s’embrasait dans sa casserole. Machiavélique et percutant.
Neuchâtel
in ” L’Impartial”, 1989
Chaperon sauce vulgaire
João Paulo Cardoso en double monologue, samedi et dimanche, pour deux spectacles fort différents. Un Chaperon rouge revu et corrigé sauce portugaise, tout d’abord, “Entre a vida e a morte”, conte culinaire hilariant d’un go~ut parfois discutible. Le décor: loup-poulet gras et blet, grand-mère-cervelas empaquetée de blanc, chaperon-vienerli tout de rouge servietté. Avec une bonne bouteille de gros rouge en guise de pot-de-beurre. Le tout servi avec oignons, salade et persil, sur des airs d’opéra crachotant. Bon. Les mimiques du comédien, les sons siffllés, les hic et les beurk, tout cela est trés fort. Le public se gausse, craque, pouffe. Et le poulet se démène, gobe cervelas et chaperon comme le veut l’histoire. Tandis que le chasseur, reconverti boucher-docteur, va bien évidemment mettre un point final heureux à cette grosse bouffe théâtrale. Premier sentiment: drôle, inédit, pervers un peu. Puis une question se pose: a-t-on le droit de jouer ainsi, vulgairement, avec de la nourriture? Question de respect. Le théâtre d’object, d’accord, c’est nouveau, c’est une revolution dans la marionnette. Mais celui de l’aliment? Et même si tout le monde a rit, le Teatro do Porto va peut-être un peu loin dans l’indécence.
Changement de décor, au Centre Portugais, dimanche soir, où le comédien remettait ça avec “Dom Roberto”. Une sorte de Guignol, très réussi, enlevé et pétillant. Le théâtre le plus rapide du monde: Roberto, marionnette traditionnelle, se démène avec les crocodiles pour délivrer son amoureuse de princesse et devient toréador pour combattre un taureau sympathique aux yeux jaunes. Les enfants hurlent de rire. Les adultes aussi. Et de nouveaux ces cris stridents, si bien rendus, onomatopées dans lesquelles on reconnaît ici ou là un mot en portugais. Les couleurs des robes virevoltent sur fond de velours rouge. Roberto est vainqueur. Les enfants sont contents. Les adultes aussi.
fk
in “L’Express”, 1989
Au royaume des objects
… Autre conte mijoté à la sauce “planches”: “Le Petit Chaperon Rouge”, vu culinairement par le portugais João Paulo Cardoso, une sorte de Chaplin à monocle entre Epicure et Machiavel. Le chaperon rouge est un wienerli, la mère-grand une saucisse, et le loup un poulet! On rit beaucoup.
Ce spectacle est un excellent exemple d’un aspect de la marionette contemporaine: le theatre d’objects. D’étonnantes assimilations voient le jour, par le principe littéraire de l’évocation.
Bernard Wuthrich
in “La Suisse”, 1989
Escándalo, polémica es la palabra que define lo que provocó “Entre a vida e a morte” del portugués João Paulo Cardoso. Era el cuento de Caperucita Roja contado, sarcástica, repelentemengte por medio de una salchicha, un salchichón y un pollo. Macabro, increíble, sorprendente. Como bien dijo el titiritero rebelde: “Quiero que la gente salga de mi teatro cambiada, de distinta manera a como entró, intrigada o asqueada. Busco, me obsesiono porque la marioneta es el teatro ideal para dejar sueltos nuestros fantasmas”…
Begoña del Teso
in “Diario de Tolosa”, 1989
Le petit chaperon rouge au Porto miam!
L’air d’un petit bureaucrate blafard, marchant à pas saccadés, il pose sur la toile cirée à fleurs de la table son sac. Un grand sac en plastique de l’hypermarché du coin. Et il déballe, tranquillement, tandis que le tourne-disque de quatre sous, là au bout de la table crachouille des rengaines. Un bouquet de cresson, des citrons, des carottes, une grosse saucisse, un poulet, entre autres. Sans oublier une bouteille de Côte du Rhône qu’il débouche en musique pour s’en servir une rasade. Alors, d’une voix de mourant, nasillarde, le petit bureaucrate barbu aux lunettes rondes commence à raconter, tandis qu’il éparpille le cresson qui sur la table, divient forêt.
Il raconte d’un ton totalement désintéressé une histoire que tout le monde connaît. Dans le même temps il prépare son poulet pour la cuisson. On le dirait tout au moins. Mais le poulet entre ses mains devient loup. Celui du petit chaperon rouge.
Et tout s’emballe, sur cette table, au rythme de cette musique de pick-up dont il change les microsillons sans arrêt, balançant ceux qui ont servi au fond de la salle. Le petit bureaucrate passe la vitesse supérieure, dans une sorte de vertige visuel, où on pense reconnaître Tex Avery ou Chaplin, où le poulet et la saucisse se livrent à une scène d’amour hard pendant que ce damné de pick up dégouline des “je t’aime” de Jane Birkin.
C’est le délire, le petit bureaucrate fou terminera debout sur sa chaise, en caleçon, gants rouges aux mains, en train de brailler l’hymne de l’équipe de foot de Porto?Le petit bureaucrate génial s’appelle João Paulo Cardoso…
Bernard Chopplet
in “L’Ardennais”, 1988